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MON
JOURNAL DE VOYAGE.
JOURS
1 @ 5
Après plusieurs
semaines de planifications et de préparations, nous sommes partis
de Montréal en direction de Genève vendredi le 10 juillet
2009. Nous voulions arriver un peu à l’avance afin de nous remettre
du voyage et du décalage horaire qui est de 6 heures. Après
s’être reposé et avoir bien mangé samedi et dimanche
à Chamonix, nous sommes prêts pour notre départ. Chamonix
est un endroit fantastique et l’emplacement est vraiment spécial.
Cette ville entourée de hauts sommets où il n’y a pas d’horizon,
nous fait paraître tout petit.
JOUR
1 :
Lundi
le 13 juillet, on se réveille après une mauvaise nuit de
sommeil, probablement en raison du vin que l’on a bu le soir au souper,
ou parce que l’on a trop mangé… Enfin, nos sacs sont préparés
de la veille, nous prenons le petit déjeuner à notre hôtel,
Le Faucigny. Nous nous rendons au terminus d’autobus pour 9.00h, car il
faut se rendre à Les Houches, qui est à environ 8 km de Chamonix.
Nous arrivons très tôt, il est 9.20h et le rendez-vous pour
le départ est pour 10.30h. Nous avons pris celle de 9.00h parce
que la suivante était trop tard pour arriver à l’heure.
Les gens arrivent
un à un. Nous rencontrons un couple de la banlieue de Paris, un
couple de Poitier et un couple d’Italien qui viennent de Florence. Il est
10.30h et notre guide n’est toujours pas arrivé. Finalement, il
est tout près de 11.00h, le guide et le mulet arrivent. Après
les présentations et certaines explications, on procède à
la pesé des sacs. Nous avions un sac plus pesant que l’autre. Nous
avons dû transférer des effets de l’un à l’autre pour
ne pas dépasser le poids maximum demandé. Ah oui, première
chose dont nous n’avions pas été informé : Les sacs
que nous avons apportés pour transporter nos choses, ne nous sont
pas nécessaires. Nous avions acheté des sacs pour mettre
nos 7 kg d’effets personnels pour être transporté par le mulet.
La compagnie pour laquelle le guide travaille, fournis des sacs imperméables
et très résistants, qui seront accrochés à
un support qui est déposé sur le mulet… Si l’agence nous
avait informé de ceci, nous n’aurions pas eu besoin de nous acheter
des sacs pour contenir environ 7 kg de matériel! Nous en avions
d’autres qui auraient fait l’affaire pour le transport en autobus jusqu’à
Les Houches!! On était un peu frustré mettons.
Nous
partons, il est 11.20h, et il fait chaud, environ 28-30C. Après
90 minutes de montée, sur une petite route de terre et parfois un
peu à l’ombre par la forêt, mais presque toujours au soleil,
nous arrêtons. Nous attendons toujours le couple de Parisiens pour
la Xième fois depuis le début. L’homme semble en difficulté.
Il est toujours arrêté, ne veut ni boire ni manger. Il n’est
visiblement pas en forme pour entreprendre 10 jours de randonnées.
Finalement, ils nous rejoignent, et ils prennent la décision de
rebrousser chemin. Lui il a le visage tout blanc et est déjà
exténué; c’était la meilleure décision pour
eux. Mais, je ne comprends pas encore, comment ils ont pu décider
d’entreprendre cette randonnée sans avoir la forme requise pour
le faire. Peut-être avait-il un problème de santé?
Après un
excellent et copieux dîner au bord de la petite route, avec un
reblochon, tomates, pain et des abricots comme dessert, nous repartons.
Notre route est toujours en montée, et encore au soleil…Il faut
boire beaucoup d’eau! Tout au long de cette étape - et je suis certain
que ça sera de même pour toutes les autres étapes -
les panoramas sont fantastiques. Mais aujourd’hui ce n’est que notre première
journée!
Après
4.30h de marche, il est tout près de 17.00h et nous arrivons au
Refuge du Miage qui est à une altitude de 1559 m. Un site incroyable,
avec une superbe terrasse avec une vue sur le Dôme de Miage. Ce sera
la première expérience en refuge pour nous. Tout est beau
et propre, dortoir, toilettes et douches. Nous prenons place dans le dortoir,
prenons notre douche, discutons un peu et attendons le souper qui sera
à 19.00h. Le dortoir : 2 étages de lits où sont déposés
7 matelas en bas et 7 en haut. Ah oui j’oubliais, nos compagnons de voyage
sont, de l’Italie : Elena et Carlo, de la France : Patricia et Yvon, Yves
notre guide, français lui aussi et sans oublier Coco le mulet.
Au
menu : salade laitue-tomates, omelette aux patates et fromage, une assiette
de fromage avec Tomme et Reblochon. Et pour le dessert, une pointe de tarte
aux myrtilles, équivalent aux bleuets du Québec, avec de
la crème fouettée. Wow! Un beau souper et sur la terrasse
en plus. La température est parfaite.
9.45h, nous sommes
couchés dans nos draps d’auberge, les bouchons dans nos oreilles,
tous cordés comme des lutins et prêt pour la nuit.
JOUR
2 :
Comme première
expérience en refuge, j’ai passé une nuit pas si mal.
Je n’ai pas trop été dérangé par les autres.
Annie aussi a passé une bonne nuit. Il est 6.40h, on est levé
et nous préparons nos sacs avant le petit déjeuner. Petit
déjeuner typiquement français : pain confiture et café.
7.45h et nous sommes sur le sentier, prêts pour notre journée
de marche. Aujourd’hui il fait moins chaud. Nous avons passé près
du village Les Contamines-Montjoie. Ensuite, nous avons visité une
église à Notre Dame-de-la-Gorge, pendant une courte pause.
Nous avons traversé un pont et une voie Romaine datant de 2000 ans,
traversé le col du Bonhomme 2329m et ensuite le col de La croix
du Bonhomme pour arriver à notre refuge pour aujourd’hui. Le
refuge se nomme le Refuge de la Croix du Bonhomme 2433m. C’est un
gros refuge dont la capacité est de 119 places. On nous explique
que pour les douches il nous faut attendre 17.00h et là nous devons
faire la file, car tout le monde a la même idée en même
temps. Ici nous avons une chambre seul avec 2 lits superposés. Ce
soir le souper est à 18.45h, au menu; soupe aux lentilles (excellente),
bœuf bourguignon, la viande était très coriace (!!), polenta-fromage
et un petit morceau de gâteau. À la blague, Yves nous a dit
que la viande était du mulet récalcitrant. Nous sommes au
lit, il est 21.00h.
JOUR
3 :
Levé à
6.45h et il pleut, et pas mal à par de cela. On se prépare
et nous prenons le petit déjeuner. Pain avec du miel et café
seul. Nous sommes prêts à partir il est 8.15h et il ne pleut
plus. Ouf! Une bonne chance nous avons évité la pluie.
Ce refuge est vraiment bien situé, le paysage est superbe. Nous
passons par le col des Fours 2665m en direction de la Ville-des-Glaciers. À
cet endroit nous nous rendons dans une fromagerie d’alpage de Beaufort
où nous visiterons les installations et Yves achètera du
fromage pour nos prochains repas du midi. Un peu plus loin nous arrêterons
au refuge des Motets pour dîner. Après cette pause, nous nous
dirigeons vers l’Italie et le col de la Seigne 2516m. À partir de
là, la vue sur la face sud du massif du Mont Blanc est imposante.
Par un sentier, contournant les Pyramides Calcaires, que nous gagnons la
moraine du glacier d’Estelette, où en bas de celle-ci se trouve
notre refuge ou plutôt le refugio Elisabetta 2200m. Encore un superbe
endroit et sympathique, mais tous les refuges sont à des endroits
qui nous permettent de voir des paysages à couper le souffle. Ici
nous avons une chambre seul et pas mal belle à par de cela. Nous
avons payé un supplément pour ce voyage afin de pouvoir avoir
une chambre seul lorsque c’est possible. Et durant ce trek, nous en aurons
5 nuits sur 9. Mais oui, c’est un petit luxe que l’on s’est offert. Car
Annie avait peur d’avoir de la difficulté avec les nuits en dortoir,
étant donné que c’était la première
expérience. Pour le souper, le refuge étant plus petit et
qu’ils ne peuvent servir tout le monde en même temps lorsqu’il est
très occupé, nous sommes du 2e service à 20.00h. Le
refuge Elisabetta a une capacité maximum de 77 places. Ici,
les douches sont à jetons et avec un jeton nous avons 20 litres
maximum d’eau tiède, sinon ensuite c’est l’eau froide. Moi
je n’ai pas utilisé toute mon eau tiède. En attendant le
souper, nous avons mangé un peu de fromage qui restait de ce midi
sur une table à l’extérieur et nous avons pris notre première
bière, une Moretti. Au souper, soupe minestrone, longe de porc rôti,
purée de pomme de terre, salade de tomates et une pêche dure
au dessert...
JOUR
4 :
Au
levé, vers 6.15h, je regarde le ciel, exactement ce dont je voulais
: un ciel complètement bleu. Magnifique pour faire de belles photos.
Premier petit déjeuner en Italie, bon café, céréales
mais le pain n’est pas très bon, plutôt sec. Yves nous avait
dit qu’en Italie il avait de la difficulté à trouver du bon
pain. Mais je croyais que c’était un caprice ou du chauvinisme Français,
mais les jours suivants vont prouver qu’il avait raison. Excuse-moi Yves
d’avoir douté de ton affirmation sur ce sujet. La journée
a été chaude 35C, nous avons eu en majorité un ciel
complètement bleu et nous étions en plein soleil pour marcher. Nous
passons le col de Chécrouit 1956m et ensuite nous avons mangé
notre dîner avant d’arriver à Courmayeur. Au menu : du fromage
Serac, qui est très bon, salade d’haricots-tomates, du maquereau
en conserve avec vinaigrette (très bon), pain et une pomme pour
dessert. Ensuite Yves nous a sorti un gâteau pain d’épice
succulent. Après dîner nous arrivons en plein centre-ville.
Il fait tellement chaud et quand il fait chaud, rien de mieux qu’une bonne
glace pour se rafraîchir. Et comme nous sommes en Italie le pays
réputé pour ses glaces, nous arrêtons chez un marchant
de glaces avant de faire la montée vers notre refuge. Merci Elena
et Carlo qui nous ont offert si gentiment ces glaces à tous. La
monté au refuge, 800m, se fait à l’ombre et par chance, car
il fait chaud. Nous arrivons au refuge Bertone 1989m qui est encore un
endroit superbe. Nous avons une belle chambre que nous partagerons
avec Elena et Carlo. Nous avons une superbe salle de toilette avec douche,
très moderne et neuf. Dans la chambre il y a un lit double et 2
lits simples. Et en plus, nous avons des lits avec des draps. Après
avoir pris notre douche, nous nous rendons sur la terrasse pour prendre
une bonne bière froide. La bière est bonne, la vue est superbe
et en bonne compagnie, la vie est belle. Le souper est à 19.00h,
au menu : des pâtes enfin, des penne, ensuite polenta-fromage,
ragoût et celui-ci était pas mal bon; fruits en conserve
pour dessert. C’était pas mal bon. Aussitôt après avoir
terminé de manger, nous nous dirigeons vers notre chambre. On annonce
de l’orage pour la journée de demain, j’espère qu’on se trompe.
JOUR
5 :
Au levé,
vers 6.15h, nous sommes dans le brouillard. Ce n’est pas rassurant pour
la journée qui s’annonce. Petit déjeuner à 7.00h,
nous avons les items standards, sauf qu’il y a des tranches de gâteaux
et il est pas mal bon. Yves l’avait déjà repéré,
et en avait déjà mangé quelques tranches avant notre
arrivé. J’en mange plusieurs tranches. Et Yves voyant qu’il manque
du pain me demande d’aller en chercher au comptoir. En fait il venait de
me donner son truc pour manger du gâteau. Car près du comptoir
il y avait un panier plein de tranches de gâteaux. Donc pendant que
le serveur est allé me trancher du pain à la cuisine, je
me gavais de ce délicieux gâteau. Yves venait de se découvrir
un compagnon de bouffe et aussi un compétiteur. Nous
partons vers 8.00h, ce sera une courte étape. Vers 9.00h, l’orage
nous tombe dessus. Mais après avoir mis nos imperméables
magiques et nos couvres-sacs, 15 minutes plus tard, l’orage est terminée.
Mais pour la vue en balcon de la journée, ce n’est pas fameux. Avec
ce brouillard et les nuages qui sont bas, nous n’avons pas grand chose
à voir. Nous passons le magnifique refuge, Le Bonnati, et plus loin
nous mangeons notre dîner. Après, on se dirige vers le refuge
Elena 2054m. En bas de la dernière montée, Yves prends la
route et nous, prenons le sentier. Car le sentier n’est pas praticable
avec un mulet. Yvon et moi arrivons avant les autres, vers 16.00h. Tout
de suite après que les autres soient arrivés, la pluie se
met à tomber et là c’est pas mal fort. Nous avons une belle
chambre seule. Après avoir pris notre douche et s’être installé,
nous allons prendre une bière et discuter avec les autres. C’est
un très beau refuge et la vue doit être belle par beau temps
car il y a plein de glacier tout autour, mais actuellement ce n’est pas
le cas. La météo annonce de la neige pour demain au-dessus
de 2200m. J’espère qu’ils se trompent, mais il fait très
froid à l’extérieure. Le souper est à 19.00h, au menu
: Spaghetti sauce tomate et huile d’olive, petits pois, carottes et porc,
c’était bon. Ensuite nous avons eu du fromage et pour dessert une
pointe de tarte à la confiture de fraises avec pâte sablée,
excellent.
Yves nous propose
d’essayer un breuvage typique au Val D’Aoste qui se boit avec un grand
bol spécialement conçu pour cela, qui se nomme un Groll.
C’est une boisson avec du café, grappa, liqueur, du sucre et écorce
d'orange et de citron. Cette boisson se boit dans cet instrument qui a
6 trous et l’on doit se l’échanger entre amis, sans jamais le déposer.
Moi je n’aime pas les liqueurs, donc je n’ai pas tellement apprécié.
Mais Annie a beaucoup aimé.
Nous sommes au lit,
il est 9.00h, il pleut toujours.
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