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MON
JOURNAL DE VOYAGE.
JOURS
6 @ 10
JOUR
6 :
J’ai
eu beaucoup de difficulté à dormir, car la fenêtre
a des volets en métal qui glissent à l’intérieur du
mur et le vent est très fort et je suis incapable de les fermer
ou de les ouvrir au maximum. Donc ça fait un bruit d’enfer qui m’empêche
de dormir, même avec mes bouchons dans les oreilles. Et une autre
raison : le lit n’était pas confortable, j’étais enfoncé
dans un vieux matelas… Aussitôt qu’il fait clair, je regarde à
l’extérieur, tout est blanc et il vente encore pas mal fort. Ce
n’est pas très rassurant, car ce matin nous devons monter au Grand
col Ferret à 2537m et là les vents seront plus forts et il
doit faire encore plus froid donc plus de neige. Nous prenons le petit
déjeuner et nous nous préparons pour partir. Carlo et moi
allons aider Yves à mettre les sacs sur le mulet et ensuite la bâche
sur ceux-ci. Pauvre Coco, il a passé la nuit à l’extérieur
à la pluie et la neige et sans abris. Nous partons au grand vent
et en pleine tempête de neige... Le sentier était enneigé
et glissant. Nous montons au col, et plus nous montons et plus il y a de
la neige. Parfois avec le vent il y a des accumulations de 15 à
20 cm de neige. Arrivé au col, pas le temps d’arrêter
pour prendre des photos ou autre, il vente fort et il fait froid. Et même,
il n’y a rien à voir car c’est la tempête et tout est blanc,
au sol et dans les airs. Les vents devaient atteindre environ 80km/h, ouf!
Tiens bien ta tuque. En ce moment les photos sont monochromes, blanc. En
redescendant le temps se calme et la neige se change en pluie très
fine et ensuite la pluie cesse. Nous n’étions pas mouillés
en fait. Après avoir dîné dans un refuge avec nos choses,
on se dirige vers La Fouly. Maintenant les couleurs de verdure sont revenues,
mais nous sommes toujours dans les nuages et le brouillard. Nous arrivons
vers 14.15h à notre hôtel : l’Edelweiss. La Fouly, un beau
petit village pittoresque et typique des villages montagnards Suisses.
Nous visitons une boutique de sport pour voir les vêtements, mais
c’est trop cher. On s’achète un yogourt au chocolat et le mangeons
sur une table à l’extérieur du magasin. On achète
des cartes postales de la vue que l’on a quand le temps est clair, de La
Fouly et du Grand col Ferret. Nous retournons à l’hôtel pour
écrire notre journal de voyage et prendre une bonne bière.
Après, nous sommes montés à notre chambre pour nous
étendre et faire une courte sieste avant le souper. Nous soupons
à 19.00, au menu : soupe à l’orge au lait, curry de poulet
et riz, pour dessert une crème caramel. Tout était bon, mais
pas tellement des spécialités Suisse. Vers 21.00h, nous sommes
au lit. J’ai du sommeil à reprendre avec la nuit dernière
que j’ai passé. Et ce soir il n’y a pas de volet et de vent
qui vont m’empêcher de dormir.
JOUR
7
Ce matin, nous partons
pour Val d’Arpette. Nous avons tous les deux biens dormis et nous sommes
prêts pour affronter la journée.
La salle à
manger de ce petit hôtel est magnifique et surtout la vue sur le
glacier est superbe. Après un petit déjeuner régulier,
nous partons vers 8.00h. Une autre journée facile, ceci pour nous
remettre de quelques autres plus difficiles que nous avons eues. Une petite
pluie tombe mais elle s’arrête un peu plus tard. Le sentier est plus
plat ce matin et finalement le soleil apparaît et nous avons de beaux
paysages. Après avoir dîné et s’être bien reposé
à un magnifique endroit que l’on a trouvé, on se remet en
route. Nous passons à côté d’un Bisse, qui est un canal
d’eau qui permet d’acheminer l’eau où l’on veut. Celui-ci était
vraiment à fort débit. Nous
arrivons au Relais d’Arpette 1630m, là où nous passerons
la nuit. Nous avons une superbe chambre seul, la plus belle du voyage.
Nous avons un balcon, et de notre lit, par les portes françaises,
nous avons la vue sur le glacier. C’est ici que nous laissons Coco, car
le mulet ne passe pas sur le sentier d’aujourd’hui, c’est trop difficile.
Les sacs nous seront apportés en camion à Trient, lieu de
notre prochaine étape. Nous profitons de la terrasse, et mettons
notre journal de voyage à jour. Parfois nous avons des courants
d’air frais et nous devons se mettre au soleil pour être bien. Il
y avait canards et chèvres dans un enclos sur le terrain. Annie
est allée voir les petites chèvres. Elle s’est amusée
à les regarder jouer ensemble. Le souper est à 19.00h, au
menu : potage, salade verte et salade de carottes, purée de pomme
de terre et jambon. Comme dessert, nous avons de la purée de pomme.
Encore là, loin d’être un plat typiquement du pays. Au début
du repas, la serveuse nous apporte 2 litres de vins sur la table, 1 litre
et 2 bouteilles de 500ml. Mais pourquoi? Carlo avait commandé ce
vin, car c’était l’anniversaire d’Elena. Mais nous n’avons pas tout
bu, il en est resté 500ml. Car le lendemain sera une dure étape
pour nous. Nous sommes au lit à 21.30h.
JOUR
8 :
Au
réveil, nous avons une superbe vue de notre lit sur le Val d’Arpette
et le sentier que nous allons prendre ce matin et du glacier en face de
nous. Après le petit déjeuné, on quitte vers environ
8.15h. en direction de la fenêtre d’Arpette 2671m. Pourquoi fenêtre
et non un col. Une fenêtre est plus petite encore qu’un col. Le sentier
est en montant depuis le relais. Et nous arrivons à la dernière
portion, qui est plus escarpée, juste avant d’atteindre la fenêtre.
Cette portion est faite de grosses roches et me fait penser aux sentiers
du New Hampshire, aux alentours du Mont Washington tels que ceux de Adams
et Madison. Finalement nous atteignons la fenêtre avec les
efforts nécessaires. Après être arrivé, Yves
m’invite, avec Carlo, à monter sur une paroi rocheuse à côté,
pour avoir une superbe vue du glacier du Trient. Wow! Sublime comme vue,
je suis contant d’avoir monté là-haut. Après un court
repos, nous entreprenons la descente. Je crois que la descente est plus
difficile que la montée. La pente est plus prononcée que
la montée. Nous devons y aller avec prudence car le sentier est
plein de gravillons et c’est glissant. Nous nous arrêtons plus bas,
pour dîner, après avoir passé la pire section. Au menu
: saucissons gendarmes, œufs cuits durs, tomates, pain, gâteau marbré
et pouding au chocolat et au Grand Marnier.
Mmh! Ensuite nous arrêtons prendre une glace et rafraîchissements
dans un petit bistrot au bas du glacier. En continuant, plus tard nous
arrivons au village de Trient et notre refuge, Le Relais Mont Blanc. Un
refuge ordinaire et notre chambre est correcte. Annie était très
fatiguée de sa journée et moi j’ai trouvé la descente
plus fatigante que la montée. Aujourd’hui il faut faire nos sacs
de façons à ne rien avoir besoin pour la prochaine nuit,
car nos sacs sont transportés directement à Chamonix.
Nous allons sur
la terrasse et prenons notre bière quotidienne après notre
journée. Vers 18.00h, nous allons nous étendre un peu avant
le souper. Le souper est à 19.00h. Au menu : potage aux légumes,
salade et fondue Suisse aux tomates avec des petites patates de type grelot.
Annie a adoré ça, moi j’ai aimé, comme curiosité
sans plus. Moi je suis un carnivore. Des patates et du fromage mélangé
avec des tomates, ce n’est pas mon fort. Nous allons au lit assez tôt
car demain sera notre plus grosse journée du Tour du Mont Blanc.
JOUR
9 :
Le
petit déjeuner ce matin est à 6.30h, il est bon et il y a
des céréales de type Muesli avec du lait, pain et confiture.
On fait le plein d’énergie et nous sommes sur la route à
7.00h. Le sentier monte du village de Trient 1297m et notre première
étape ce matin, le col de Balme 2191m avec le retour en France.
Ensuite nous devons descendre et remonter jusqu’au Lac Blanc lieu de notre
refuge. Arrivé au col de Balme, vers 10.00h, nous voyons ce beau
panorama de la vallée de Chamonix avec toutes ces montagnes qui
l’entourent, et bien sur le Mont Blanc. Nous dînons presque au point
le plus bas, sur une table dans un arrêt routier. C’est une pause
avant de remonter à nouveau. En cours de route, nous voyons des
bouquetins, enfin il était temps, presqu’à notre dernière
journée. Même qu’il y en avait un qui était perché
dans un arbre, très bizarre. Arrivé en haut, nous avons la
plus belle vue des environs du Mont Blanc. Après avoir passé
près de plusieurs lacs, monté une échelle et des marches,
nous arrivons au Refuge du Lac Blanc 2352m. L’endroit
est extraordinaire ainsi que la vue du mont Blanc. Il n’y a pas de meilleur
endroit pour prendre des photos. Le refuge est magnifique et pas très
grand et avec une superbe terrasse placée au bon endroit pour admirer
le paysage. Notre dortoir est dans un bâtiment séparé
de la salle à manger et la cuisine. Pour les toilettes, nous devons
sortir à l’extérieur pour s’y rendre. De la terrasse, j’ai
pris plein de photos et j’en ai repris, attendant le moment où les
sommets étaient le moins dans les nuages. Le souper est à
19.00h, et au menu : soupe et Tomme de Savoie, pâtes, ragoût
de viande (excellent) avec des champignons sauvages. Et au dessert nous
avons eu une poire Belle Hélène. Même si c’est notre
dernière nuit en refuge de ce voyage, nous ne nous sommes pas trop
attardés et nous nous sommes couchés tôt.
JOUR
10 :
Durant la nuit,
je dois aller aux toilettes. Donc je dois descendre de mon lit, car c’est
un lit superposé, sortir du dortoir, aller dehors et me rendre dans
l’autre bâtiment. Je me souvenais qu’hier soir il faisait froid.
Mais Annie venait tout juste d’y aller et elle me dit qu’il fait chaud
dehors! Je décide d’y aller seulement qu’en caleçon. Eh bien
à ma grande surprise j’étais très bien, même
avec rien sur le dos, ou presque.
Nous
prenons un très bon petit déjeuner à 7.30h. Nous avions
un délicieux gâteau fait avec du pain sec et des fruits confits
qui avait été préparé hier soir, car nous avions
vu refroidir les gâteaux dehors sur le bord de la fenêtre.
C’était délicieux. Eh bien sûr : du pain, des confitures
et du café. La salle est très belle et construite tout en
bois, elle est vitrée tout autour, afin d’avoir une belle vue des
environs, même de l’intérieure. Mais ce matin, c’est nuageux
et la vue est un peu moins belle qu’hier.
Aujourd’hui c’est
notre dernière randonnée de ce tour, car nous descendons
à Chamonix. On ramasse nos choses et on se prépare pour la
dernière portion de notre trek. Nous quittons le refuge du Lac Blanc
il est 8.15h. Cette dernière portion n’est qu’une descente, il n’y
a aucune remontée. Annie a pu manger des fraises sauvages, des framboises
et bien sûr des myrtilles à quelques endroits tout au long
de la descente. Yves lui s’est mis à ramasser des champignons,
des chanterelles, détectés par l’œil avisé de
Carlo! Il y en avait plein tout près du sentier. Il est arrivé
en bas avec une bonne quantité! Finalement, nous arrivons
au stationnement du téléphérique La Flégère
de Chamonix où nous attend un collègue de Yves. Dans son
camion, il y a nos sacs et ce collègue nous transportera tous à
la gare ferroviaire de Chamonix qui est le point final. Après être
arrivé à la gare, la pluie se met à tomber, donc il
faut oublier le dîner sur l’herbe. Nous décidons de manger
là au milieu de la place sur les bancs à l’extérieur
de la gare. Au menu : du fromage bien sûr, saucisson, pâté,
salade de pâtes avec des petits pois et du pain. Annie a remis le
pourboire à Yves, de la part de tous. Ceci pour le remercier d’avoir
été un bon guide tout au long du voyage et de nous avoir
transmis plein de connaissances et aussi pour son sens de l’humour.
Peu de temps après nous nous sommes embrassés pour un dernier
au revoir, on a échangé nos adresses de courriels.
Ensuite nous nous sommes séparés chacun de son côté.
Nous notre hôtel n’était qu’au bout de la rue! C’était
parfait pour le mulet régulier, qui transportait les sacs et son
sac à dos, et je veux dire le mulet Yvon.
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Yvon Daigle |